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J’erre le long du corridor principal du centre de Lumbini.

C’est pas pour cette vie. À chaque fois que je rentre dans des états de méditation plus profonds. Plus de souffrance apparait. J’ai déjà flingué ma fesse gauche à cause de mon entêtement. Maintenant c’est mon œil droit qui morfle. Je ne supporte plus le soleil. Dans le sud du Népal, c’est compliqué pour moi.

J’ai perdu déjà 5 ou 6 kilos depuis que je suis dans ce centre. Je comprends pas pourquoi je souffre comme ça avec cette intensité. À par nettoyer mon Karma, je ne sais pas quoi faire d’autre. Je me résous à croire que cette vie sera une vie de souffrance. Et je m’accroche au bouddhisme de toutes mes forces, c’est mon salut. C’est la chose qui m’a en première instance fait sortir de ma souffrance… et aujourd’hui j’ai l’impression que ce même outil se retourne contre moi. Mais si je quitte ce centre et si j’arrête de me considérer bouddhiste, je vais tous perdre… je vais redevenir une pauvre personne, perdu, qui cherche, qui sait que ce qui m’entoure est « bullshit » (de la merde)…

J’aspire à autre chose de cette vie….

Voilà mon état d’esprit durant le premier trimestre de l’année 2009, quand je suis resté 70 jours dans un centre de méditation au Népal…

Il m’a fallu du temps, Eckhart Tolle, et lâcher prise sur tout… même certaine identité qui était enraciné en moi. J’ai dû me mettre dans une vulnérabilité totale, en 2014, pour la première fois rencontrer la paix « de dieu »… ha ha, je sais que ça va hicker la paix de dieu 😉

Parce que ce barbu méchant qui nous veut du mal avec son télescope, on l’apprécie guère !

Et si dieu était « all that is », et si dieu était plus féminin que masculin ou les deux en même temps… Et si dieu était ce qui transforme une graine en un arbre de 25 mètre. Et si dieu se trouvait dans chaque personne, dans chaque objet, dans chaque particule que l’on rencontre dans cette vie… Et si dieu était tout.

Et si au lieu d’appeler dieu, dieu, je l’appelais l’univers, la conscience… ça passerait mieux ? non ?

Peut-être parce que ce mot, dieu, porte tellement de connotation qui ont rien à voir avec ce qu’il cache…