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Le Népal

Nous sommes le 14 janvier 2009, je viens de passer 7 mois à Jersey dans une banque (j’étais encore dans ma première carrière professionnelle avant mon burn out au Luxembourg en 2010) et je suis dans l’aéroport pour partir au Népal.

C’est difficile encore aujourd’hui de parler de cette expérience (du Népal) parce qu’elle a été extrêmement douloureuse.

Je suis parti 90 jours au Népal.

Quand je suis revenu, j’avais perdu 10 kg, j’avais un œil qui ne supportait plus le soleil, j’ai eu une tendinite et une sciatique qui m’ont empêché de m’assoir pendant 5 mois.

J’ai souffert. Beaucoup souffert là-bas.

Pour être honnête, je crois au fond de moi, j’étais devenu obsessionnel avec cette idée de libération et je n’étais absolument pas ici et maintenant (voir mon article : ma première retraite vipassana).

Je suis resté 70 jours dans un centre de méditation à Lumbini, l’endroit où le Bouddha est né.

Je crois qu’au bout de 2 semaines, je voulais me barrer… j’avais un visa d’un an pour l’Inde et je voulais me casser et voyager en Asie avec mon sac à dos. Mais je n’étais pas sorti du piège du bouddhisme et de la méditation. Je venais de vivre certainement la plus belle année de ma vie en Angleterre (8 mois à Londres et 7 mois à Jersey), et j’associais ça encore au bouddhisme.

C’est terrible quand j’y repense.

À quel point une croyance peu nous faire du mal.

« Croire ou savoir c’est fermer la porte, ne pas croire ou ne pas savoir et se l’admettre c’est ouvrir d’immense possibilité » Sadhguru.

Aujourd’hui, je réalise le potentiel et le pouvoir de cette phrase. Quand tu crois, tu sais et quand tu sais… tu es fermé, tu ne remets rien en question… tu acceptes, peu importe les conditions dans lequel tu es… en réalité tu es en prison mais tu ne le sais pas.

C’est pour ça la première chose pour s’éveiller c’est prendre conscience qu’on est en prison… prendre conscience que notre vie est réglée par nos croyances et nos pensées (voir mon article : « qu’est-ce que l’éveil« ).

Il faut devenir l’observateur calme et conscient pour s’en rendre compte.

Et plus tu en sais sur la vie, plus tu es pris au piège…

Le Dalai Lama, quand on lui pose une question, commence toujours son speech par dire, je ne sais pas, pas parce qu’il veut passer pour humble… mais parce qu’il ne sait vraiment pas… il s’autorise à aller dans cette espace où on ne sait pas.. Mais la beauté de la chose… c’est qu’en général une réponse vient. Une réponse profonde et pertinente vient de nulle part. Une réponse qui n’est pas attachée à des souvenirs ou au mental, mais qui vient d’au-delà.

Le Dalai Lama, je pense a transcendé sa posture de chef spirituel du bouddhisme Tibétain. D’ailleurs il le dit lui-même quand on lui pose la question :

Quelle est votre religion ?

Il répond :« My religion is kindness » Ma religion est la bonté. Il ne répond pas ma religion est le bouddhisme…